Le nouveau ministre de l’Education, Pap Ndiaye, s’est exprimé pour la première fois dans la presse et déjà l’une de ses propositions fait débat.
Dans une interview accordée au Parisien ce dimanche 26 juin, il promet qu’il y « aura un prof devant chaque classe à la rentrée », notamment avec l’embauche de contractuels.
Mais il a surtout précisé que pour pallier les absences de professeurs non remplacées, il pouvait envisager de nouvelles façons de procéder. Et notamment en déclarant :
« Il faut réfléchir à la meilleure manière de faire que les absences – qui sont légitimes – soient compensées. »
« Nous voulons faire en sorte qu’une absence du professeur d’histoire-géographique, par exemple, soit compensée par son collègue, disons, de français. Mais attention, pas pour que le professeur de français fasse de l’histoire-géographie ! Il utilisera ces heures pour faire une double dose de français et, quand le collègue d’histoire-géo reviendra, il compensera en prenant sur les heures de français. »
Ainsi, un enseignant prendrait les heures de cours de son collègue absent, qui à son retour rattraperait en compensant les heures de ce dernier ?
Outre la difficulté d’emploi du temps que cela poserait, dans la loi française, un arrêt maladie ne doit pas se rattraper ! Un professeur absent n’a pas à rattraper les heures non faites ! C’est un droit, un droit que tous les salariés partagent.
L’Education nationale serait-elle la première « entreprise » de France à contourner la loi ?
Monsieur Ndiaye nous réserve de belles surprises pour son quinquennat !