Rennes, le 11.05.2021
Hier, lundi 10 mai, suite à l’appel national d’organisations lycéennes, des élèves de différents établissements rennais se sont mobilisés : lycée Descartes, Victor Hélène Basch, Charles Tillon, Bréquigny… Etablissements bloqués, dans un esprit serein mais déterminé. Des enseignants sur place ont pu montrer leur soutien. Un départ en manifestation a eu lieu par la suite dans les rues de Rennes.
Dans deux de ces établissements, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les lycéennes et les lycéens. Au lycée Bréquigny, un lycéen a été mis au sol puis a reçu un coup de matraque.
Le SNFOLC 35 condamne fermement la présence des forces de l’ordre aux portes des établissements scolaires. Les violences policières sont inacceptables. Elles sont bien la preuve de la nature du dialogue imposé par notre Ministre depuis le début de ses réformes.
« Par leur engagement et leur exemplarité, les personnels de la communauté éducative contribuent à l’établissement du lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l’éducation », affirme l’article 1 de l’Ecole de la Confiance. Quelle confiance, quand les lycéennes et les lycéens prennent des coups de matraque lorsqu’ils exercent leur liberté d’expression et leur droit à s’organiser ? Quelle confiance quand le Ministre de l’Education vide son budget (400 millions d’euros !) pour le rendre à Bercy, alors que partout il faut créer des postes pour permettre aux élèves d’assister à tous les cours en présentiel ? Quelle confiance quand le Ministre supprime 1 800 postes alors que 43 000 élèves supplémentaires feront leur entrée dans le secondaire l’an prochain ? Quelle confiance quand on sait que Parcoursup est une machine implacable de tri social ?
Les blocages des lycées sont la conséquence de l’incurie du Ministre de l’Education nationale : des réformes nocives, destructrices, et une gestion de la crise à moindre coût, au péril de la santé des personnels, des élèves, et de l’avenir de ceux-ci.
Le SNFOLC 35 s’adresse publiquement au ministre pour exiger que cessent les violences policières et la répression contre les lycéennes et les lycéens.
Nous demandons l’abrogation des réformes Blanquer.
Nous revendiquons l’annulation de la suppression des 1 800 postes pour la rentrée prochaine, le recrutement de personnels (enseignants, AED, AESH, CPE, Psy-En EDO, personnels médico-sociaux…) à hauteur des besoins, le réemploi de tous les contractuels, l’allègement des effectifs.
Le SNFOLC 35
