Mayotte : lettre ouverte de FO à la ministre

Madame la ministre de l’Éducation nationale,

Chaque jour, les personnels de l’académie de Mayotte constatent les dégâts causés par le cyclone CHIDO, aggravés par les pillages et les fortes pluies dans leur établissement. Consternés, ils soulignent que le pillage et les dégâts causés par les fortes pluies auraient pu être évités si les mairies avaient assuré la sécurité et la mise hors d’eau des locaux : à Kawéni, une école maternelle a été brûlée. « Cela était prévisible », disent les personnels, dévastés. Les pillages continuent encore aujourd’hui…

Dans les autres établissements, des dégradations des locaux, le matériel pédagogique est abîmé, du matériel manque… Les enseignants n’ont pas eu le temps de ranger leur salle de classe le vendredi 13 décembre. Les personnels regrettent que la décision de fermeture des établissements n’ait pas été prise et communiquée plus tôt.

Aux abords et à l’intérieur des établissements, les déchets et les gravats ne sont toujours pas triés et relevés. Les mouches, les moustiques, les rats se reproduisent : les enseignants redoutent les maladies telles que le chikungunya, la dengue, le paludisme et la leptospirose.

Dans un contexte où la saison cyclonique n’est pas terminée, où le risque sismique est prégnant, les personnels redoutent les accidents aux abords et à l’intérieur des établissements. Un mur s’est effondré sur un enfant dans le village de Kawéni le 4 janvier.

La FNEC FP-FO demande le report de l’ouverture des établissements tant que les travaux indispensables n’auront pas été effectués, tant que les conditions d’hygiène et de sécurité n’auront pas été validées par un organisme compétent, à commencer par la formation spécialisée…

 

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