PSC : Non au racket des agents et de la Sécu

Après plus de deux ans de discussions, de négociations,
quelques ratés et pas mal de retard, le ministère
vient de notifier le marché de la Protection Sociale
Complémentaire (PSC).

 

Le marché de la Prévoyance sera quant à lui publié en octobre 2025 pour une mise en oeuvre concomitante avec la PSC annoncée pour avril 2026. C’est le groupement en co-assurance MGEN et CNP assurances qui a été choisi comme opérateur du régime de Protection sociale pour le ministère de l’Education Nationale et l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, pour Jeunesse et Sports et les différents établissements publics qui y sont rattachés (Cf. liste dans l’annexe 1 de l’accord du 8 avril 2024 concernant la
protection sociale complémentaire au MENJ, au MESR et au MSJOP).

La mise en oeuvre du régime est annoncée pour avril 2026, soit une période de treize mois d’intégration, de mise en place dans les services avec l’opérateur sans aucun recrutement de personnels, comme la fédération l’a demandé depuis le début.

Rappelons que ce régime de protection sociale résulte de la transposition par ordonnance de l’ANI 2013 à la Fonction publique et qu’il émane d’un accord interministériel du 26 janvier 2022 signé par l’ensemble des organisations syndicales. Cet accord a conduit au décret 2022-633 du 22 avril 2022 et à la circulaire du 29 juillet 2022. La circulaire en trahit les termes en excluant le panier de soin des discussions.

Entre temps, le volet prévoyance a également donné lieu à la signature d’un accord interministériel le 20 octobre 2023 comportant un volet statutaire et un autre complémentaire : la FGF-FO ne l’a pas signé contrairement à toutes les autres organisations syndicales. Le volet complémentaire acte le découplage santé/prévoyance, cette dernière sera désormais non obligatoire et l’objet d’un contrat séparé alors qu’actuellement elle est incluse dans la plupart des offres de mutuelle. Ce volet fait l’objet d’un marché à part.

Au niveau ministériel, fidèle au mandat donné par ses syndicats lors de ses congrès d’Angers, la FNEC FP-FO a été la seule organisation syndicale à refuser de signer l’accord du 8 avril 2024 concernant la protection sociale complémentaire au MENJ, au MESR et au MSJOP couvrant les deux volets
santé et prévoyance.

 

Au delà de la fin de la liberté de choix, la première des raisons est évidente : ce nouveau régime représente un véritable changement de paradigme dans la manière d’envisager la protection sociale, en basculant vers l’employeur et l’agent une partie de son financement, que les déremboursements accélèrent.

Ce « paquet salarial » porte ainsi en lui le germe de la destruction de la sécurité sociale ainsi que des mutuelles traditionnelles construites par et pour les salariés depuis des décennies.

 

Ensuite, même si certains pourront s’y retrouver, nombre d’agents actifs risquent de payer plus cher qu’actuellement pour des garanties à peu près équivalentes, en particulier les plus précaires. Il en va de même pour les retraités qui choisiraient de rejoindre le régime. Sans parler des dérives tarifaires actuelles, malgré une hausse anticipée sur trois années de montée en charge, ou encore l’expérience de la protection sociale dans le privé avec ses fiasco notables.

Enfin, la dernière raison repose sur le découplage santé/prévoyance. Alors que pour certaines mutuelles, tout est compris dans le même contrat, la découplage entrainera deux contrats, voire trois si on y ajoute la garantie optionnelle obsèques et dépendance.

On veut nous faire croire à un cadeau de la part de l’employeur, mais la PSC va être financée avec les économies réalisées sur la masse salariale. Avec les suppressions de postes pour favoriser notamment les externalisations, et les réductions de fonctionnement.

 

La FNEC FP-FO continuera de défendre la sécurité sociale basée sur le salaire différé, le Statut, l’augmentation du point d’indice, les conditions de santé et de travail de tous les agents l’Education nationale, de Jeunesse et Sports et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

Suite des infos : ci-dessous :

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Pétition intersyndicale : Maintien de la rémunération à 100% – Abrogation du jour de carence

Pétition intersyndicale

Depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, après prélèvement du jour de carence, les agent⋅es de la Fonction publique sont désormais rémunéré·es à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et de leurs indemnités contre 100 % auparavant.

Cette mesure imposée par le gouvernement Bayrou, ajoutée au jour de carence déjà existant, vient accroître leurs difficultés financières et réduire un peu plus encore leur pouvoir de vivre.

Alors que les arrêts de maladie augmentent fortement en raison de la dégradation des conditions de travail et de la perte du sens au travail engendrées, entre autres, par la baisse drastique des moyens alloués aux services publics, cette décision résonne comme une double peine opposée à celles et ceux qui œuvrent quotidiennement pour l’intérêt général.

Chaque agent·e est invité·e à signer cette pétition en faveur de l’abrogation du jour de carence et du maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire.

Je signe,

  • pour le maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire,
  • pour l’abrogation du jour de carence.

 

 

 

Pour signer la pétition en ligne : c’est ici.

 

 

Si vous souhaitez télécharger et faire signer la version papier de la pétition : c’est ici.

Arrêts de travail en 2025 : Toujours et encore des économies sur le dos des malades !

De nombreux médias mettent en avant l’abandon du projet des 3 jours de carence du gouvernement Barnier.

Mais ce qu’ils oublient de dire, c’est qu’avec le budget Bayrou a été maintenue la baisse de la rémunération des CMO : les 100% de maintien de salaire seront réduits à 90% à partir de 2025 !

Vous trouverez ci-dessous des exemples concrets et un simulateur.

Pour télécharger et diffuser ce document : c’est ici.

Déclaration de la FNEC-FP FO à la F3SCT du 3 octobre 2024

Monsieur le Directrice Académique,

Mesdames et messieurs les membres

de la Formation Spécialisée d’Ille et Vilaine,

Notre fédération souhaite attirer votre attention sur un mal-être persistant et croissant au travail pour les personnels de notre département, comme en atteste le Registre Santé et Sécurité au Travail.

Ainsi, depuis le début de l’année scolaire 294 fiches ont déjà été rédigées dont 201 par des agents exerçant dans le premier degré et 93 par des agents du 2nd degré. Cette situation doit nous alerter sur la dégradation des conditions de travail dans les établissements.

Dans le premier degré, de nombreuses de fiches témoignent toujours de la souffrance de nos collègues en lien direct avec les situations d’inclusion scolaire systématique qui deviennent très problématiques et génèrent de graves problèmes de santé et de sécurité pour les agents (mais également pour les élèves). Le manque de place en établissements sociaux et médicaux-sociaux dans notre département exacerbent encore cette problématique générale à l’échelle nationale.

Les registres mettent aussi en exergue le manque criant d’AESH (encore 80 démissions pendant l’été). Les conditions de rémunération et de travail de ces personnels ne sont certainement pas étrangères aux difficultés de recrutement. Ce manque d’AESH a des répercussions directes sur les conditions de travail de tous les personnels, obligeant chaque école ou établissement à « des bricolages » pour pallier les manques.

Nous ne cessons d’alerter sur les problèmes que pose le manque de structures d’enseignement spécialisé, et sur l’incapacité structurelle à concilier la nécessité d’accueillir tous les enfants à l’École et celle de protéger la santé physique et mentale de ses agents. Les élèves concernés sont ainsi privés de leurs droits à une scolarité adaptée à leurs besoins.

Aussi, la FNEC FP-FO réaffirme ses revendications en opposition avec l’acte 2 de l’école inclusive qui aggravera encore les choses.

 

Nous exigeons :
– un enseignement spécialisé de qualité et à hauteur des besoins avec non seulement le maintien des places existantes mais également le renforcement des structures et l’augmentation du nombres de place dans les établissements sociaux et médicaux-sociaux ;

– le recrutement à hauteur des besoins d’enseignants spécialisés et d’AESH avec un statut de fonctionnaire et un
vrai salaire ;

– l’abandon de la transformation des PIAL et de leur évolution vers les PAS qui détériorera encore les conditions d’exercice des AESH et par conséquence les conditions de travail de tous les personnels (sans parler de la détérioration du service public d’éducation pour les élèves et les conséquences sur le climat scolaire) ;

– l’abandon de la mise en place des dispositifs tels que DAR (Dispositif d’Autorégulation) qui ne remplaceront jamais les compétences des personnels spécialisés.

 

La profession va mal car les demandes ou les décisions ministérielles ne répondent pas aux besoins sur le terrain. Pire, ces demandes engendrent une dégradation des conditions de travail pour tous les personnels : la mise en place d’évaluation des élèves et indirectement des professeurs à chaque niveau de classe de la maternelle à la 3ème, la délégation de compétences de la loi Rilhac (Adage, pHARe, …), les effets néfastes (autant pour les personnels que pour les élèves) de l’application du « choc des savoirs », le retour en force du Pacte, les contrats hybrides imposés aux enseignants contractuels, des professeurs TZR ou contractuels affectés sur trois établissements avec des distances importantes à parcourir, la suppression de postes d’AED alors que
les vies scolaires sont dans le rouge, le new management public, le manque criant de moyens humains dans les établissements scolaires comme dans les services, … Nos collègues ne supportent plus cette situation !

Les personnels revendiquent des moyens pour exercer leurs missions dans de bonnes conditions !