Pétition intersyndicale : Maintien de la rémunération à 100% – Abrogation du jour de carence

Pétition intersyndicale

Depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, après prélèvement du jour de carence, les agent⋅es de la Fonction publique sont désormais rémunéré·es à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et de leurs indemnités contre 100 % auparavant.

Cette mesure imposée par le gouvernement Bayrou, ajoutée au jour de carence déjà existant, vient accroître leurs difficultés financières et réduire un peu plus encore leur pouvoir de vivre.

Alors que les arrêts de maladie augmentent fortement en raison de la dégradation des conditions de travail et de la perte du sens au travail engendrées, entre autres, par la baisse drastique des moyens alloués aux services publics, cette décision résonne comme une double peine opposée à celles et ceux qui œuvrent quotidiennement pour l’intérêt général.

Chaque agent·e est invité·e à signer cette pétition en faveur de l’abrogation du jour de carence et du maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire.

Je signe,

  • pour le maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire,
  • pour l’abrogation du jour de carence.

 

 

 

Pour signer la pétition en ligne : c’est ici.

 

 

Si vous souhaitez télécharger et faire signer la version papier de la pétition : c’est ici.

Rémunération en arrêt maladie : Baisse de 10% à partir du 1er mars 2025

Depuis le 1er mars 2025, tout agent en Congé Maladie Ordinaire (CMO) perd 10% de sa rémunération.

En plus du jour de carence qui sanctionne injustement les arrêts maladie depuis 2018, la ponction de 10% s’applique sur l’ensemble de la rémunération, traitement et primes comprises, hormis le supplément familial et l’indemnité de résidence.

 

Les décrets relatifs à cette baisse du taux d’indemnisation des congés maladie ordinaire pour les agents contractuels et certains fonctionnaires ont été publiés au Journal officiel du 28 février 2025 seulement 9 jours après le Conseil commun de la Fonction publique !

Après le rejet unanime des organisations syndicales et même des employeurs territoriaux et hospitaliers, après les mobilisations, ce gouvernement n’a honte de rien.

 

Le projet de budget Barnier proposait 3 jours de carence et la baisse de 10% de la rémunération en CMO. Bayrou a gardé la mesure la plus pénalisante des deux !

 

En effet, si les prévisions tablaient sur 300 millions d’économie sur le budget avec la mise en place des trois jours de carence, ce sont 900 millions que ce gouvernement cynique prévoit d’économiser sur le dos des personnels malades en baissant à 90% l’indemnisation des CMO. Cette disposition est donc trois fois plus pénalisante que les 3 jours de carence ! Trois fois plus pénalisante pour des personnels malades qui subissent déjà le jour de carence ! C’est une mesure injuste et intolérable.

Lors du CSA ministériel du 11 mars, le ministère a annoncé que les retenues sur salaire ne se feront que sur les payes de juillet, rétroactivement à partir du 1er mars, pour des « difficultés informatiques ».

 

Avec l’effet rétroactif, un personnel actuellement en CMO pourrait se retrouver en juillet amputé de 40 % de son salaire. C’est inacceptable ! Le ministère a répondu que des échelonnements seraient à l’étude, sans aucune assurance.

Alors que Macron et Bayrou en appellent à l’union nationale au nom de « l’effort de guerre » pour continuer la destruction de nos conquêtes sociales, la FNEC FP-FO, avec la FGF-FO, exige l’abrogation de cette réforme et du jour de carence.

 

Pour télécharger et diffuser le tact : c’est ici.

FO a quitté le conclave sur les retraites jeudi 27 février 2025

Le 20 février, les organisations syndicales ont reçu le rapport de la Cour des comptes sur les retraites.

Ce rapport confirme que la réforme des retraites de 2023 est injuste, brutale et injustifiée. 

 

Concernant la concertation sur les retraites, Force Ouvrière l’a dit depuis le début : « Ni le format, ni le périmètre, ni la méthode ne nous conviennent ! ».

Nous n’avons pas été entendus.

La revendication de Force Ouvrière est et reste l’abrogation de la réforme des retraites de 2023, et le retour au départ à la retraite à 60 ans, sans décote, après 37,5 années de cotisation.

 

Avec le conclave, le risque est grand d’aboutir au maintien du statu quo, avec un âge légal qui resterait ancré sur les 64 ans.

Le projet de retraite universelle par points que nous rejetons toujours semble également revenir à l’occasion de cette grande mascarade.

Les syndicats n’ont rien à faire dans cette opération de dupes.

C’est pourquoi FO a quitté le conclave dès le 1er jour.

Force Ouvrière Ille et Vilaine appelle tous les salariés actifs ou retraités, du privé comme du public et la jeunesse à se préparer à la mobilisation dans l’unité, seule voie pour bloquer la régression sociale qui inexorablement entraine aussi la régression démocratique .

 

Ne touchez pas aux retraites des fonctionnaires !

Au mois de janvier, le Premier ministre s’en était pris au Code des pensions civiles et militaires en fabricant un prétendu déficit. La FGF-FO avait dénoncé par un communiqué du 27 janvier 2025 cet enfumage inacceptable.

Après avoir évincé le Conseil d’Orientation des Retraites (COR), F. Bayrou a confié une mission flash à la Cour des comptes dont le rapport doit servir de base aux discussions du « conclave ». Ce rapport a été rendu public le 19 février 2025.

 

Cette fois, il n’est plus question de faire croire à un déficit pour les pensionnés de l’Etat. Mais l’objectif politique de s’attaquer aux retraites des fonctionnaires est toujours bien présent. En effet, dans ce rapport, c’est la CNRACL (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales) qui devient la cible.

La Cour des comptes n’hésite pas à affirmer :

« A court terme, la CNRACL constitue donc l’un des principaux enjeux de rééquilibrage financier des régimes de retraites obligatoires ».

FO Fonction publique tient à rappeler que, pendant des décennies, la CNRACL a été la grande contributrice dans la solidarité inter-régimes, à hauteur de 100 milliards. Sans cela, leur pension était garantie jusqu’en 2050.

De plus, le développement inacceptable de l’emploi contractuel constitue un manque à gagner gigantesque pour les recettes de la caisse. C’est le développement de la précarité qui nuit aux personnels et déséquilibre la CNRACL !

Pour FO Fonction publique, les emplois permanents de la Fonction publique territoriale et la Fonction publique hospitalière doivent être occupés par des fonctionnaires !

 

FO Fonction publique dénonce la volonté gouvernementale de s’en prendre aux retraites des fonctionnaires en jetant le discrédit tour à tour sur le Code des pensions civiles et militaires puis sur la CNRACL. De plus, FO dénonce la remise en cause du paritarisme au sein du conseil d’administration de la CNRACL.

FO Fonction publique rappelle ses revendications :
• abrogation de la Loi sur les retraites ;
• maintien du Code des pensions civiles et militaires et de la CNRACL ;
• titularisation de tous les agents contractuels qui le souhaitent.

La ministre Borne accélère l’acte 2 de l’Ecole inclusive

La ministre Borne accélère l’acte 2 de l’Ecole inclusive : les personnels avec la FNEC FP-FO n’acceptent pas !

 

Force Ouvrière était conviée au comité de suivi de l’Ecole inclusive, qui ne s’était pas réuni depuis un an.

Pendant deux heures, sous la houlette d’E. Borne et de Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, les intervenants se sont livrés à un satisfecit des politiques menées jusqu’à présent et ont détaillé les mesures à venir pour mettre en œuvre l’acte 2 de l’Ecole inclusive, résumé ainsi par E. Macron lors de la conférence national sur le handicap d’avril 2023 :

« Il faut en finir avec les établissements fermés dans lesquels les élèves vivent à part… »

Voici quelques extraits des propos tenus :

Mais les personnels, avec la FNEC FP-FO, n’acceptent pas !

Les personnels connaissent les conséquences de ces politiques qui n’ont d’autre objectif que de faire des économies sur le dos des élèves les plus fragiles.

 

A. Portier, ministre délégué du gouvernement Barnier chargé de la réussite scolaire, a lui-même concédé en audience avec FO en novembre 2024 :

« Le nombre de place dans les ESMS a été limité artificiellement au nom de la promesse, ou plutôt du dogme, selon lequel tous les élèves pouvaient aller en école ordinaire. Une place en ESMS coûte 40 000 € par an tandis qu’une place en classe ordinaire ne coûte que 9 000 € par an… »

Ainsi, les personnels ne sont pas dupes et se mobilisent, comme par exemple au Havre (76) où une fusion d’un IME avec le groupe scolaire Paul Bert est programmée pour la rentrée 2025. 75 élèves de l’IME seraient inclus dans ce groupe scolaire !

Comment penser que la prise en charge et le suivi des élèves à besoin particulier de l‘IME pourront continuer à être assurés correctement ?

Comment penser que l’ensemble des moyens de fonctionnement actuellement dévolus à l’IME, avec ses personnels spécialisés, son plateau technique, perdureront à terme avec la fusion ?

Comment penser que cela n’aura aucune conséquence pour les conditions d’apprentissage des 470 élèves et les conditions de travail des personnels du groupe scolaire Paul Bert ?

 

La FNEC FP-FO refuse le dogme de l’inclusion systématique et forcée. Elle défend résolument le droit pour tous les élèves à pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté. Elle défend l’enseignement spécialisé, ses postes, ses classes et ses établissements sociaux et médico-sociaux.

 

La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir pour décider des initiatives concrètes et immédiates à prendre en défense des revendications.