Budget 2026 : coup mortel porté à la Fonction publique

Le Premier ministre François BAYROU a présenté les orientations du Gouvernement pour les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale.

Une fois de plus, les salariés doivent payer l’addition.

Supprimer deux jours fériés pour soi-disant produire plus. Pour la Fonction publique, produire est un non-sens.

Une année blanche qui aura pour conséquence le gel des prestations sociales, des salaires avec la reconduction du budget 2025. Cela signifie que tous les Français et donc les agents publics auront une baisse avérée de leur pouvoir d’achat par la hausse de l’inflation.

Pour les fonctionnaires, gel du point d’indice pour la troisième année consécutive et aucune mesure catégorielle.

3 000 postes supprimés dans la Fonction publique de l’État dès 2026. Pire à partir de 2027, ce serait le non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite. Dans la seule Fonction publique de l’État, il y a eu 70,2 mille départs en retraite en 2022. Ne pas remplacer un agent sur trois équivaut à 23,4 mille suppressions de postes : une saignée sans précédent !

Les barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG seront maintenus au niveau de 2025 ce qui reviendra à une augmentation de l’impôt pour ceux qui changent de tranche ou entreront dans le paiement de l’impôt.

Enfin, le doublement des franchises médicales paupériserait un peu plus les salariés et agents publics.

En résumé, pour les fonctionnaires et agents publics :
– gel des salaires et du point d’indice pour la 3ème année consécutive ;
– pas de mesures catégorielles ;
– 3 000 suppressions de postes en 2026 ce qui signifie surcharge de travail et dégradation des conditions de travail. À partir de 2027 des dizaines de milliers de suppressions de postes ;
– 2 jours fériés en moins ;
– et toujours une grille indiciaire smicardisée et 10 % de réduction de la rémunération en cas d’arrêt maladie ;
– fermeture d’agence avec 1500 suppressions de postes.

 

Le SNFOLC 35 appelle à préparer la mobilisation dès la rentrée de septembre.

La violence des attaques du Gouvernement nécessite un rapport de force à la hauteur et une grève dans la durée pour gagner.

 

Brisons les chaînes !

Bien sûr, il y a la censure, le contrôle du pouvoir, les menaces voire la répression mais les chaînes les plus solides parfois, car insidieuses, ce sont celles que nous nous imposons nous-mêmes !

Celles de la pensée formatée par les puissants, leurs médias, leurs réseaux.
Celles de la bureaucratie, de l’inaction, du « à quoi bon », celles de la vie quotidienne aussi qui jour après jour nous ligotent.

Pour être syndicaliste, il faut être rebelle avait coutume de dire Marc Blondel. Il avait raison. Ne jamais se résigner à l’insupportable !

 

C’est ce que nous ferons, modestement mais sincèrement, le 14 juillet prochain en nous rassemblant place de la République à Rennes pour « abattre la bastille des 64 ans ! » Si nous ne le faisons pas, qui le fera ?

 

Résister, cela commence par savoir dire non, encore et encore, à la régression sociale et démocratique et oui à la justice sociale et aux Jours Heureux.

Alors, collectivement, libérons-nous de nos vies prisonnières et brisons les chaînes ! C’est ce qu’ont fait à l’été 1936 des millions de travailleuses et travailleurs qui ont arraché notamment 2 semaines de congés payés, que les commentateurs de l’époque qualifiaient d’utopie.

L’avenir sera ce que nous en ferons !

Belle et rebelle période estivale à toutes et tous.
Vive la vie, vive la pensée libre, vive la sociale !
Vive la cgt force-ouvrière !

 

Fabrice Lerestif, SG de l’UD FO 35

Homicide d’une AED dans l’exercice de ses fonctions

Communiqué du SNFOLC 35 du 10.06.25

« Ce mardi 10 juin 2025, un collégien a poignardé une surveillante au collège Françoise Dolto à Nogent, en Haute-Marne. L’agression s’est produite alors que des gendarmes effectuaient un contrôle de sacs devant l’établissement scolaire. »

Voici ce que nous lisons dans la presse aujourd’hui mardi 10 juin 2025.

Mourir au travail, voilà qui devient récurrent dans l’Éducation nationale.

 

Avec la FNEC FP FO 35, Le SNFOLC 35 n’a eu de cesse de répéter que les AED étaient des personnels exposés du fait de leurs missions de surveillants… Mais bien souvent aussi par des missions qui ne sont pas les leurs et qui leur sont imposées, au mépris du contrat signé.

Nous attendons que toute la lumière soit faite et que la F3SCT puisse jouer son rôle pour déterminer les responsabilités, et mettre en place des mesures qui feront qu’une telle horreur ne puisse plus se reproduire.

 

Toutes nos pensées vont à la victime, à sa famille, à ses proches. Aux personnels de l’établissement, aux élèves et aux familles.

 

Imagine !

La machine austéritaire est en route. Jeunes, retraités, privés d’emploi, travailleuses et travailleurs du public et du privé, des champs et des villes attaqués, pressurés, mis en danger par la « Macroneuse » et ses soutiens politiques et patronaux au profit d’une logique mortifère de marche à la guerre.

Les dividendes des actionnaires explosent, les parachutes dorés s’affichent avec insolence mais Bayrou cherche du pognon dans les poches de ceux qui n’ont ou n’ont eu que leur force de travail pour vivre.

 

Les mêmes s’attaquent à la tronçonneuse aux services publics, aux droits collectifs, détruisant par là-même toute idée de République sociale.

C’est sur ce terrain marécageux que prospèrent les trafics, les mafias et les
réactionnaires et obscurantistes de tous poils.

Et de nous expliquer que l’ennemi c’est l’étranger, vieille ficelle pour mieux sauver le système et protéger les puissants qui en profitent.

Ces gens veulent bien « dialoguer » un peu, façon « cause toujours » en conclave comme sur les retraites mais, si leurs intérêts sont mis en cause, ils ne reculent ni devant la violence sociale, ni devant les risques de guerre.

Alors imagine, camarade, ce que pourrait être un monde libéré de ces monstres froids. Un monde ou « ceux qui ne sont rien », selon la formule de Macron, reprennent leur vie en main, s’unissent pour construire sans « dieu, ni césar ni tribun », comme le dit « l’Internationale », de nouveaux jours heureux.

 

Utopique, sans doute, comme à l’origine toutes les grandes conquêtes sociales. À nous de reforger le bon outil syndical pour y parvenir.

Utopie réalisée ou cauchemar, à nous d’en décider !
Vive la vie, vive la pensée libre, vive la Sociale ! Vive la CGT Force-Ouvrière !

19 mai 2025
Fabrice LERESTIF
Secrétaire Général
UD Ille-et-Vilaine