Congrès de l’UD FO 35 : déclaration du SNFOLC 35

Le 15 septembre 2023 s’est tenu le congrès de l’UD FO 35. Un grand moment de démocratie syndicale, qui, encore une fois, a montré l’unité et la combativité des syndicats FO de l’Ille-et-Vilaine.

 

Ci-dessous, un extrait de la déclaration du SNFOLC 35 lors de ce congrès :

« Nous travaillons dans l’Éducation nationale. L’Éducation nationale, c’est quoi ? Vaste sujet ! Pour répondre à cette question : nous allons nous appuyer sur une définition assez vieille mais qui fait consensus – celle du Larousse de 1997.

L’Éducation nationale forme un groupe largement répandu géographiquement parlant, particulièrement bien adapté au froid.

L’Éducation nationale : il faut imaginer une tête volumineuse avec une trompe et un corps massif pourvu de membres en piliers munis de cinq doigts.

Au cours de son évolution, L’Éducation nationale a développé une importante adaptation au froid. Trois couches permettaient, à l’origine, de la protéger : une couche de graisse de 8 cm, une peau de 2 cm d’épaisseur et une fourrure composée de trois sortes de poils isolants.

Mais au fil du temps (il y a plusieurs décennies déjà), des politiciens ont choisi de classer cette entité dans le genre des « fossiles proboscidiens » de la famille des éléphantidés : le mammouth. Le mammouth qu’il faut donc……………………. « dégraisser ».

Pour « dégraisser » un mammouth, c’est simple :
• ne recrutez plus, ou très peu, si possible en proposant des conditions de travail insupportables
• gelez les salaires
• proposez des augmentations indemnitaires en mode « paillette »
• pressurisez au maximum les membres actifs du mammouth
• proposez-leur des contrats précaires, mal rémunérés (si possible sous le seuil de pauvreté pour certaines catégories)
• volez-leur 4 ans de leur vie, mais en plusieurs fois (c’est mieux, ça passe plus facilement)
• divisez-les en multipliant les types de contrat et en créant toujours plus de nouvelles missions (si possibles qui n’ont pas de sens)
• saccagez leur environnement de travail direct
• pillez le budget
• mettez-les en concurrence…

Et là, vous vous dites : « mais, le mammouth de l’Éducation nationale, c’est comme chez nous ! »

Et oui ! L’hôpital, l’énergie, les communications, les transports, les rippers, les éduc spé, tous les camarades du privé… Vous aussi, vous avez une âme de mammouth ! Et vous vous faites dégraisser, vous aussi !

Que nous soyons du public ou du privé (dans la société néolibérale que nous endurons) : nous sommes tous et toutes des mammouths !

Mais le mammouth est résistant, et têtu. Il résiste. Ou plutôt : Nous résistons.« 

Non au projet de réforme sur les retraites !

NON À LA RETRAITE DES MORTS !
RETRAIT DU PLAN MACRON !

En 2020, les salariés, les jeunes, les sans-emplois avaient sauvé le système de retraite actuel par une mobilisation massive, qui avait débuté le 5 décembre 2019 à l’appel des syndicats de la RATP. Durant plusieurs semaines entre décembre 2019 et février 2020, la lutte avait été acharnée.

Certains se plaisent à dire que le COVID avait seul contraint le gouvernement à suspendre son projet de retraites par points. Mais ne soyons pas dupes : la mobilisation et la reconduction de la grève avaient été un frein majeur pour bloquer le projet, qui n’a pas pu aboutir.

Boostés par un nouveau quinquennat, Macron et sa clique remettent le couvert en pointant du doigt le dit « déficit » du système actuel de financement des retraites pour modifier ses paramètres dans un sens toujours plus défavorable aux salariés et les faire ainsi travailler plus longtemps.

Que dit le dernier rapport annuel du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) ?

COR : service du Premier ministre créé en 2000 pour étudier la question de la retraite en France et que l’on ne peut donc pas soupçonner d’être un repaire de syndicalistes…

« Le système de retraite affiche un excédent de près de 900 millions d’euros en 2021. L’excédent global de 2021 est la résultante d’un déficit des régimes de base du privé plus que compensé par un excédent des régimes complémentaires de ce même secteur. Les régimes des fonctionnaires sont quasiment équilibrés de même que les régimes des indépendants. »

Dans la suite de ce rapport, plusieurs scénarios sont envisagés, tout en soulignant les incertitudes qui entourent ces travaux de projection. Le COR suppose :

« Entre 2021 et 2032, le solde du système de retraite se dégraderait assez sensiblement : légèrement excédentaire à l’origine, il deviendrait déficitaire de -0,4 point de PIB en 2027 et -0,8 point de PIB en 2032. »

Mais d’ajouter un peu plus loin :

« En agrégeant les réserves constituées, les réserves totales du système de retraite en répartition s’élèvent à un peu plus de 206 Mds€, soit 8,3 % du PIB en 2021. »

Pour lire le rapport du COR : cliquer ici.

Attention aux mensonges d’état : le système actuel de retraites est tout à fait viable !

On nous annonce 12 milliards d’euros de “déficit » en 2027, alors que le gouvernement n’est pas capable de prévoir le taux d’inflation 6 mois à l’avance !

On nous annonce 12 milliards d’euros de “déficit » du système de retraite à combler en 2027, pour un système de retraite qui collecte plus de 300 milliards d’euros. Et c’est ainsi qu’ils tentent de justifier leur réforme !

On nous annonce 12 milliards d’euros de “déficit », en comparaison des 150 milliards annuels d’exonérations de cotisations (ce qu’ils appellent des «charges sociales ») dont bénéficient les entreprises sans contreparties ni garanties !

En supprimant ces exonérations et en reversant comme il se doit les cotisations sociales à la sécurité sociale, il n’y aurait aucun déficit annoncé (programmé ?).

 

Quelle hypocrisie de vouloir repousser l’âge légal de départ à la retraite !

Quelle hypocrisie de vouloir repousser l’âge légal de départ à la retraite quand on sait qu’un rapport de la DARES (Direction de l’Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques – ministère du Travail), publié en avril 2022, explique qu’en France, le taux d’emploi des 55-64 ans est de 56%.

Le dernier rapport de l’Insee sur l’espérance de vie en bonne santé détermine l’espérance de vie en bonne santé pour les femmes à 65.9 ans, 64.4 ans pour les hommes.

Pour lire ce rapport : cliquer ici.

Et on reculerait l’âge de départ à la retraite à 65 ans ? Même à 64 ans, ce serait une retraite des morts !

 

Pour avoir plus d’informations sur la manipulation du gouvernement concernant sa réforme des retraites : c’est ici !

Le projet du gouvernement : FO dit non !

Aujourd’hui, les annonces du gouvernement sont claires : report progressif de l’âge de départ à la retraite de 62 à 65 ans qui s’appliquerait dès 2023 pour la génération 1961.

Pour FO, le recul de l’âge de la retraite n’est pas négociable. Le retour à un départ à 60 ans avec 37,5 annuités doit être la perspective.

 

C’est pourquoi il est urgent de construire une mobilisation à l’image de celle amorcée le 5 décembre 2019 au risque sinon d’être dépassés par les événements et de subir un 49-3.

La question de la grève et de sa reconduction doit être débattue dans l’Education nationale, mais également dans l’ensemble des secteurs du public et du privé.

 

Seuls et isolés, nous ne parviendrons pas à faire reculer le gouvernement. C’est toutes et tous ensemble, privé / public, que nous gagnerons.

Il est temps que les confédérations syndicales lancent un appel unitaire interprofessionnel clair pour organiser la grève, la grève dans sa reconduction. Elles doivent également aider les personnels à s’inscrire dans ce mouvement par la mise en place de caisses de grève.

 

NON À LA RETRAITE DES MORTS !
BLOQUONS LA RÉFORME MACRON !

Un préavis de grève à compter du 11 janvier 2023 a été déposé par la FNEC FP FO 35.

Tract à télécharger pour diffusion : cliquer ici.

 

Résultats des élections professionnelles : FO progresse !

FO demeure la première organisation dans la Fonction publique d’Etat.

 

Le résultat des élections au Comité Social d’Administration ministériel de l’Éducation nationale donne 14,06 % des suffrages pour la FNEC FP-FO, qui progresse donc en voix et en pourcentage par rapport aux dernières élections professionnelles de 2018.

FO maintient sa première place d’organisation confédérée dans l’Education nationale dans un contexte où la FSU, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT perdent des milliers de voix.

 

1. Résultat CSA ministériel (instance au niveau du ministère)

FO progresse en terme de voix (+536 voix) et conserve ses deux sièges dans cette instance.

Résultat très positif pour notre organisation !

Pour info : l’UNSA perd 10 000 voix, la FSU perd 6000 voix, la CFDT en perd 3000.

2. Résultat du CSA académique (instance au niveau de l’académie de Bretagne)

Nous progressons et conservons notre siège.

Nous arrivons en 3ème position derrière l’UNSA à 4 voix près.

3. Résultat de la CAPD (instance au niveau du département du 35 pour le 1er degré)

Résultat en progression ici aussi pour le SNUDI-FO 35 avec 213 voix (+12 voix par rapport à 2018).

4. CCP AESH AED (instance consacrée aux personnels AED et AESH)

Nous sommes arrivés à égalité avec la FSU (au nombre de voix) : 3 sièges pour deux organisations syndicales. D’où un tirage au sort pour déterminer qui obtiendra le deuxième siège (c’est le règlement).

Nous manquons de chance, et perdons sur ce tirage.

Donc 1 seul siège obtenu sur les 2 que nous aurions pu avoir.

Des résultats pas à la hauteur de l’énorme travail de terrain que nous avons effectué durant ces 4 années auprès des AED et des AESH.

Mais il faut rappeler que bcp d’AED et AESH ont été empêchés de voter : pas d’adresse académique identifiée, pas d’enveloppe, difficulté à récupérer le NUMEN… Un « vrai parcours du combattant » !!!

Du dépit, donc, mais aussi des perspectives : la mobilisation à venir en janvier 2023 pour les personnels AED et AESH.

Le boulot pour aider et défendre les personnels précaires de l’Educ Nat va bien se poursuivre, et même s’amplifier.

 

5. Résultats au CNED

Nous progressons également au CNED malgré les difficultés à voter constatées, des confusions dans les adresses mail @ac-rennes/@ac-cned.fr /@cned.fr…

Les votes étant accessibles via 2 plateformes différentes, de nombreux électeurs n’ont voté qu’à l’une des deux séries de scrutins sans savoir qu’ils devaient voter aux deux.

FO arrive 2e après l’UNSA, mais se place devant la FSU et le SNALC.

2 sièges obtenus dans cette instance.

Un grand merci !

Un grand merci à toutes nos électrices et électeurs pour votre engagement dans cette campagne, votre patience (voire détermination acharnée) pour voter !

Il fallait de la volonté pour réussir à cliquer. Vous l’avez fait ! Grand merci!

C’est ainsi que nous pourrons continuer de développer un syndicalisme indépendant, revendicatif et offensif.

 

Les perspectives

A préparer à présent : la mobilisation des personnels AED et AESH en début d’année 2023 avec la montée nationale sur Paris, la défense du lycée professionnel et la bataille des retraites !!!

 

Ces milliers de nouvelles voix obtenues lors de ces élections seront un point d’appui pour faire obstacle à la réforme Macron des retraites et pour défendre la nécessaire augmentation des salaires.

Ensemble défendons nos statuts, nos qualifications, défendons l’Ecole de la République !

Du 1er au 8 décembre 2022 : inFOs sur le vote FO

ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES du 1er au 8 décembre 2022
LE VOTE FORCE OUVRIÈRE : 4 QUESTIONS / 4 RÉPONSES !

 

1. Qui élisons-nous entre le 1er décembre et le 8 décembre 2022 ?

Ces élections concernent la Fonction publique dans ses trois versants (d’État, hospitalière et territoriale).

Nous allons élire :

-les représentants aux CSA, Comités sociaux d’administration (instances de «dialogue » entre l’État employeur et les représentants des personnels).

-les représentants aux CAP, Commissions administratives paritaires.

En 2018, il y avait une commission par corps. A partir de cette année nous élisons une seule commission administrative paritaire pour tous, agrégés, certifiés, PLP, CPE, PSY-EN, P.EPS. Ce regroupement est en lien avec la dévitalisation des CAP organisée par la loi de la transformation de la fonction publique de 2019.

 

-les représentants aux CCP, Commissions consultatives partiaires, qui sont l’équivalent des CAP pour les non-titulaires (contractuels). Il y en a une pour les contractuels enseignants, CPE, PSY-EN, et une autre pour les AED et les AESH.

 

Les CHSCT disparaissent et sont remplacés par une «formation spécialisée », émanation des CSA. Le nombre de nos représentants sera au prorata des résultats aux CSA.

 

 

Les titulaires du second degré votent 4 fois : pour le CSA Ministériel, pour le CSA Académique, pour la CAP Nationale et pour la CAP Académique.

 

Les contractuels du second degré, les assistants d’éducation et les AESH votent 3fois : pour le CSA Ministériel, pour le CSA Académique et pour leur CCP.

 

Le vote se fait depuis un ordinateur à l’aide de trois identifiants :

-l’adresse de messagerie professionnelle

-l’espace électeur que vous pouvez d’ores et déjà ouvrir (nous prévenir si vous n’avez pas reçu le lien)

-l’identifiant de vote qu’on reçoit dans son établissement (nous prévenir si vous ne l’avez pas reçu).

2. A quoi serviront les résultats des élections ?

A élire les commissaires paritaires qui siègent dans les CAP.

 

Avec la loi de transformation de la fonction publique, ces CAP ne sont plus réunies pour les opérations de mutations ou d’avancement de carrière. Mais elles continuent d’être saisies en cas de recours pour les « avis recteur » donnés lors des rendez-vous de carrière, et pour les conseils de discipline.

A déterminer la représentativité de chaque syndicat.

 

Force Ouvrière a vocation à représenter et défendre les personnels dans toutes les instances. Elle ne pourra continuer de le faire que si les résultats du vote le permettent.

 

3. Quelle est la place actuellement de Force Ouvrière dans les instances ?

Force Ouvrière est une Confédération : il y a des ouvriers des raffineries, des chauffeurs routiers, des cheminots, des métallos, des infirmières, des agents territoriaux, des profs, des AESH, des AED, des Psy-En, des CPE…

Nous estimons avoir des intérêts communs à tous les travailleurs à défendre avec tous les travailleurs (les retraites par exemple) et des intérêts communs à tous les fonctionnaires à défendre avec tous les fonctionnaires (le Code des pensions civiles et militaires ou le salaire à travers le point d’indice par exemple).

Force Ouvrière, après les élections de 2018, constitue le 3e syndicat de la Fonction publique dans ses trois versants, et le 1er syndicat dans la Fonction publique d’État.

 

Nationalement, notre fédération de l’enseignement et de la culture (la FNEC-FP-FO) est la 3e organisation syndicale (13,7 %) et la première à se réclamer d’une confédération. 

 

4. Quelles positions les représentants Force Ouvrière ont-ils défendues dans les Comités ?

La FNEC FP-FO revendique l’abrogation de la Loi de transformation de la Fonction publique et le rétablissement des prérogatives de toutes les instances paritaires.

 

Le protocole PPCR, qui concerne toute la Fonction publique, a été signé par la majorité des syndicats, sauf FO. Au comité technique ministériel du 07/12/2016, la FNEC FP-FO a voté contre ce décret.

 

Le décret Hamon du 20 août 2014 a instauré dans le second degré « des missions liées », pour imposer de nouvelles missions non rémunérées dans le cadre de l’horaire fonction publique (1607 h). Lors du comité technique ministériel du 27 mars 2014, FO a été la seule organisation à voter contre.

 

Les syndicats de la FNEC FP-FO interviennent sans relâche pour faire respecter les obligations réglementaires de service contre l’augmentation du temps de travail. Les ORS font partie de notre statut !

 

La FNEC FP-FO a toujours dénoncé les conséquences de la loi 2005 sur les élèves les plus fragiles. Pour rappel, seule la FNEC FP-FO a voté contre les décrets d’application de la Loi Boisseau-Montchamp lors du conseil supérieur de l’Éducation (CSE) du 20 octobre 2005. Et depuis cette loi, les PIAL sont arrivés.

 

 

Vous trouverez l’ensemble de nos revendications dans notre inFOmilitante 35 (téléchargeable ici) et en lisant notre site.

 

Voter pour construire le rapport de force et faire aboutir l’ensemble des revendications portées par FO !

En cette période secouée par de fortes grèves (raffineries, hôpitaux, laboratoires, Olivier Dussopt, ministre du travail, intervenait il y a peu sur France Info pour parler des retraites. 

Il a tout d’abord expliqué la différence entre négociations et concertations, qui n’ont aucun caractère contraignant pour le gouvernement. Il a évoqué aussi les propositions constructives de la CFDT sur la pénibilité, le travail des séniors. Enfin, il a rappelé que ces concertations se déroulaient « dans le cadre défini par le président de la République » : Au final, recul de l’âge de la retraite et/ou allongement de la durée de cotisation.

Il est urgent de continuer de construire le rapport de force interprofessionnel sans lequel aucune perspective collective n’est possible.

 

En cette période particulièrement, nous avons besoin d’un puissant syndicat confédéré, indépendant et revendicatif !

Les enseignants des lycées professionnels le savent : seul le rapport de force permettra aux personnels de gagner. 

 

En ce moment particulièrement, nous avons besoin de Force Ouvrière !