Dans les lycées, les professeurs sont sous pression. Celle de vouloir tout mettre en oeuvre pour faire réussir leurs élèves, celle venant des élèves et des parents, inquiets à cause des conditions incertaines d’organisation des épreuves. Ils sont placés dans une situation impossible : instruire leurs élèves, préparer les Premières et les Terminales aux épreuves nationales (grand oral, philosophie et EAF) sans pouvoir assurer les cours à la totalité des élèves. Ils sont amenés à faire des choix d’organisation interne qui de toute façon ne sont pas satisfaisants.
Avec comme conséquences : des tensions au sein des établissements, l’épuisement professionnel, le sentiment de ne pouvoir faire correctement leur travail, la culpabilisation de ne pas pouvoir préparer correctement les élèves dans le mois qui leur reste. Le remplacement de la quasi totalité des épreuves terminales par le contrôle continu y participe. Les élèves et les enseignants sont toujours entre deux évaluations dont le poids devient disproportionné. Ces difficultés sont accrues par l’alternance de moitié de classe.
