Vendredi 10 janvier, un groupe de travail (GT) était organisé au sujet des « Lignes Directrices de Gestion » pour les prochaines mutations.
Pour les organisations syndicales étaient présents 4 représentants FSU, 1 représentant FO, 1 représentant CGT, 1 représentant CFDT, 1 représentant UNSA, SUD (absent ).
Sommaire
La disparition du paritarisme

Le recours : une procédure compliquée, limitée et au final sans effet !
Pour justifier la réforme, le gouvernement met en avant la transparence des opérations (comme si elles ne l’étaient pas auparavant) et la possibilité de recours individuel. Or cette possibilité sera en réalité, pour l’essentiel, virtuelle.
- Limitée : ne pourront déposer un recours que les personnels n’ayant pas obtenu de mutation ou affectés sur zone, sur un poste non sollicité.
- Compliquée : il s’agit d’un recours administratif. L’agent pourra demander l’assistance d’une personne désignée par une organisation syndicale représentative. Cette personne n’aura pas d’autre information que celles communiquées à l’agent par l’administration. Celle-ci n’a pas encore précisé quelles seront ces informations. On sait simplement qu’elles ne pourront pas conduire à connaître le barème des autres collègues.
- Sans effet : les représentants de l’administration ont été clairs. Un recours gagné ne conduira pas à refaire le mouvement (les recours se font après affectation des personnels). Le collègue n’obtiendra donc pas, sauf exception, le poste auquel il a droit.
Le développement des postes à profil
Les interventions de Force Ouvrière durant ce GT
FO dénonce cette attaque contre le paritarisme, contre les organisations syndicales, contre les droits des personnels !
FO est intervenue à plusieurs reprises pour :
- Rappeler son exigence d’abrogation de la loi de transformation de la Fonction Publique, le rétablissement des CAP,
- Exiger le maintien de tous les GT académiques et départementaux relatifs au mouvement,
- Dénoncer le caractère totalement illusoire de la procédure de recours,
- Dénoncer le développement des postes à profil, inefficaces du point de vue de l’objectif affiché (attractivité), mais qui ouvrent la voie à l’arbitraire le plus total,
- Exiger que la procédure d’appel à candidature et commission d’entretien soit cantonnée aux seuls cas prévus par la réglementation,
- Exiger le rétablissement de l’ancienneté générale du service (AGS) comme élément prépondérant du barème.
En conclusion, ce groupe de travail académique était un simulacre de « dialogue social ». On ne peut quasiment rien faire bouger sur un document qui de toute façon ne fait que décliner de grandes orientions ministérielles générales et n’a donc aucune portée opérationnelle.
Tous les éléments importants (place de l’AGS, poids des diverses bonifications…) sont renvoyés, comme de juste, aux notes de service, sur lesquelles nous ne pourrons plus intervenir.
Pour Force Ouvrière, la logique d’individualisation de la loi de transformation de la Fonction Publique, fait écho à celle de la réforme des retraites. Les réformes Blanquer n’en sont que la transposition dans l’Education Nationale. Elles doivent être retirées.