PSC : L’affiliation obligatoire commence en octobre

A la veille de la publication du marché de la prévoyance, les opérations d’affiliation à la protection sociale complémentaire (PSC) de l’employeur vont débuter à compter du 8 octobre prochain pour une entrée en vigueur au 1er mai 2026.

Dès le début, la FNEC FP-FO a dénoncé ce marché. C’est la seule organisation syndicale à avoir refusé de signer l’accord ministériel.

 

Pour la fédération, une PSC obligatoire, non seulement met fin à la liberté de choix des agents mais elle s’attaque de front à la sécurité sociale et aux valeurs mutualistes avec la volonté affichée d’en faire une composante de la rémunération ou du « paquet salarial ». Sans compter le coût de cette PSC qui risque bien d’être plus élevé pour certains agents, les plus précaires notamment, ou encore les retraités qui seront les grands perdants de ce choix.

De plus, elle acte le découplage santé et prévoyance, prévoyance qui jusque-là était incluse dans les contrats de la plupart des mutuelles. Celle-ci devient l’objet d’un marché propre à une ou plusieurs options qui grèveront davantage le coût final de la protection sociale globale, avec des tarifs bien supérieurs à ceux que nous connaissons, selon nos informations.

Quel calendrier ?

A partir du 8 octobre, les opérations d’affiliation vont débuter par zone de vacances scolaires, puis par ordre alphabétique des académies et des agents :
• d’octobre à mi-novembre 2025 : zone A (commence par Besançon)
• de mi-novembre 2025 à début janvier 2026 : zone B
• de mi-janvier à début mars 2026 : zone C, académie de Corse, administration centrale et outre-mer
• à compter de mi-décembre 2025 : personnels de direction et d’inspection

Quelques situations particulières : pour les EPLE et GRETA employeurs, ce seront deux vagues par blocs d’agents : fin novembre 2025 et fin février 2026.

Pour ce qui est des nouveaux arrivants et des mutations : les opérations auront lieu mi-décembre 2025 et fin février, début mars 2026.

Vous pouvez télécharger le calendrier du ministère en suivant ce lien.

 

Une inscription dématérialisée en 21 jours

Le parcours d’affiliation – ou d’exemption – sera exclusivement dématérialisé via la boîte professionnelle et uniquement celle-ci.

Cette boîte doit donc être active.

Les messages d’information sur le processus seront envoyés par la MGEN et le référent PSC désigné par les rectorats, les DSDEN ou les établissements employeurs.

La durée effective de l’affiliation court sur 21 jours.

Un mail d’information sera envoyé 15 jours avant par le référent académique, il marque le début de la procédure. D’autres messages de pré-affiliation seront envoyés par la MGEN 7 jours avant la date de départ du processus. Puis, à la date annoncée dans les premiers mails, l’agent recevra celui contenant le lien permettant d’ouvrir un espace personnel et de s’affilier.

Dès réception du mail contenant le lien d’affiliation : l’agent aura 21 jours pour s’affilier, lui et les ayants droit qu’il souhaite inclure, choisir les options pour la famille (une même option pour toute la famille obligatoirement) ou bien justifier d’une dispense. A défaut de quoi, il sera automatiquement affilié seul, à l’offre de base et sans option.

L’agent recevra toutefois deux messages de relance avant cette étape par le référent (aux 10ème et 18ème jours) et un dernier au lendemain de l’affiliation d’office du 21ème jour.

Sur l’espace personnel que l’agent a créé en suivant le lien : la MGEN doit mettre à disposition des outils permettant d’estimer le montant des cotisations en fonction des choix, pour le régime socle, les options et le rattachement éventuel des ayants droit (conjoint et enfants), ainsi qu’un simulateur de remboursement.

Un accompagnement téléphonique dédié doit également être assuré par la MGEN.

Une affiliation obligatoire et des exemptions

L’affiliation est-elle obligatoire ?

Oui, comme déjà annoncé, ce que dénonce la FNEC FP-FO.

Cependant des cas dispenses sont toutefois prévus.

La dispense doit être absolument justifiée pendant le parcours d’affiliation pour en bénéficier. Faute de quoi l’agent se verra automatiquement affilié.

Un agent dispensé ne bénéficie plus de la participation employeur qui ne concernera dorénavant que le contrat collectif signé avec la MGEN (fin également de toute participation de 15 euros).

Les dispenses concernent :
• les agents en CDD qui sont déjà bénéficiaires d’un contrat individuel de protection sociale complémentaire en santé
• les bénéficiaires de la protection universelle maladie ou toute mutuelle solidaire (gratuite)
• les agents couverts par le contrat collectif de leur conjoint qu’il soit à adhésion obligatoire ou non (PSC employeur de leur conjoint)
• les agents qui bénéficient d’un contrat individuel de complémentaire santé jusqu’à échéance de celui-ci (dans la limite d’un an). Pour cette dernière exception, l’agent pourra rester sur son contrat actuel dans la limite d’un an à compter du 1er mai 2026, date de départ du contrat employeur.

 

Pour les personnels qui feront valoir leur droit à la retraite après le 1er mai 2026, ou les actuels retraités : formellement, ils ne sont pas obligés d’adhérer à la PSC. Ils auront un an pour se décider. Mais ils risquent d’être l’objet de pressions (questionnaire de santé) ou au prétexte de «solidarité intergénérationnelle». Or celle-ci n’a rien à voir avec la solidarité propre à la Sécurité sociale de 1945.

L’affiliation est-elle définitive en cas d’affiliation d’office ?

Non, l’agent pourra toujours par la suite, à tout moment, finaliser son parcours d’affiliation ou solliciter une dispense.

Attention, les dispenses devront être renouvelées chaque année. À tout moment, un agent pourra renoncer à cette dispense et demander à adhérer au contrat collectif.

Résiliation du contrat existant

Pour les agents non affiliés à la MGEN qui ne sont pas dispensés d’adhésion au contrat obligatoire de PSC de l’employeur : ils devront résilier la mutuelle à laquelle ils étaient affiliés.

Pour les agents affiliés à la MGEN : cette résiliation se fera automatiquement. Ils devront toutefois effectuer l’ensemble du processus d’affiliation, le contrat d’adhésion obligatoire à la PSC étant un nouveau contrat.

La FNEC FP-FO continuera de combattre la PSC obligatoire, outil de privatisation et de destruction de la Sécurité sociale et de la Fonction publique.

 

Pour télécharger et diffuser ces infos : c’est ici.

Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

La FNEC FP-FO a reçu une invitation du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à participer le 1er juillet au forum multipartite de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant initiée par le président Macron.

Il s’agit de débattre de la question suivante :

« Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement, à leur santé ? »

Au moment où cette « Convention citoyenne » est mise en place, ce gouvernement poursuit les suppressions de postes dans l’Éducation nationale en décidant notamment de la fermeture de plus de 5 000 classes dans les écoles publiques, refuse à 24 000 élèves en situation de handicap les places auxquelles ils ont droit dans les établissements sociaux et médico-sociaux, multiplie les contre-réformes remettant en cause le fonctionnement de l’École publique.

 

Ces mesures se heurtent d’ailleurs à une intense résistance des personnels et des parents d’élèves qui refusent les fermetures de classes, les suppressions de postes, les pertes d’heures, qui n’acceptent pas la destruction de l’École publique et qui y compris en cette fin d’année scolaire poursuivent les manifestations, les rassemblements, les grèves, les blocages d’école pour faire valoir leurs revendications.

 

 

Et dans cette situation, il faudrait aller discuter de la prétendue « inadéquation entre les rythmes biologiques des enfants et l’organisation actuelle du système éducatif » ?

 

Pour la FNEC FP-FO c’est non !

D’autant plus que cette « Convention citoyenne », comme bon nombre de tentatives précédentes d’ailleurs, n’a comme seuls objectifs de territorialiser l’École publique et de remettre en cause le statut de fonctionnaire d’État des personnels en « globalisant l’approche des temps scolaires et périscolaires » et en multipliant les dispositifs dont se félicite le 1er ministre dans sa lettre de cadrage : « devoirs faits, 8h-18h en collège, cités éducatives, territoires éducatifs ruraux, stages de réussite, vacances apprenantes. »

Par ailleurs, chacun comprend les menaces que fait peser cette Convention sur le temps de travail des personnels, le 1er ministre d’écrire « les organisations du temps purement scolaire pourront être également interrogées (jour, semaine, année et scolarité complète). »

La FNEC FP-FO ne cautionnera en aucun cas une opération préparant une attaque frontale contre le statut et les conditions de travail des personnels.
Elle ne participera donc pas ce 1er juillet au forum multipartite de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant.

Pour la FNEC FP-FO, l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves est entièrement liée à la satisfaction des revendications des personnels. La FNEC FP-FO exige ainsi l’annulation des suppressions de postes, des fermetures de classes et la création des postes nécessaires dans tous les corps de l’Éducation nationale.

 

Elle soutiendra toutes les mobilisations des personnels et des parents d’élèves d’ici la fin de l’année scolaire et dès la prochaine rentrée.

PSC : Non au racket des agents et de la Sécu

Après plus de deux ans de discussions, de négociations,
quelques ratés et pas mal de retard, le ministère
vient de notifier le marché de la Protection Sociale
Complémentaire (PSC).

 

Le marché de la Prévoyance sera quant à lui publié en octobre 2025 pour une mise en oeuvre concomitante avec la PSC annoncée pour avril 2026. C’est le groupement en co-assurance MGEN et CNP assurances qui a été choisi comme opérateur du régime de Protection sociale pour le ministère de l’Education Nationale et l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, pour Jeunesse et Sports et les différents établissements publics qui y sont rattachés (Cf. liste dans l’annexe 1 de l’accord du 8 avril 2024 concernant la
protection sociale complémentaire au MENJ, au MESR et au MSJOP).

La mise en oeuvre du régime est annoncée pour avril 2026, soit une période de treize mois d’intégration, de mise en place dans les services avec l’opérateur sans aucun recrutement de personnels, comme la fédération l’a demandé depuis le début.

Rappelons que ce régime de protection sociale résulte de la transposition par ordonnance de l’ANI 2013 à la Fonction publique et qu’il émane d’un accord interministériel du 26 janvier 2022 signé par l’ensemble des organisations syndicales. Cet accord a conduit au décret 2022-633 du 22 avril 2022 et à la circulaire du 29 juillet 2022. La circulaire en trahit les termes en excluant le panier de soin des discussions.

Entre temps, le volet prévoyance a également donné lieu à la signature d’un accord interministériel le 20 octobre 2023 comportant un volet statutaire et un autre complémentaire : la FGF-FO ne l’a pas signé contrairement à toutes les autres organisations syndicales. Le volet complémentaire acte le découplage santé/prévoyance, cette dernière sera désormais non obligatoire et l’objet d’un contrat séparé alors qu’actuellement elle est incluse dans la plupart des offres de mutuelle. Ce volet fait l’objet d’un marché à part.

Au niveau ministériel, fidèle au mandat donné par ses syndicats lors de ses congrès d’Angers, la FNEC FP-FO a été la seule organisation syndicale à refuser de signer l’accord du 8 avril 2024 concernant la protection sociale complémentaire au MENJ, au MESR et au MSJOP couvrant les deux volets
santé et prévoyance.

 

Au delà de la fin de la liberté de choix, la première des raisons est évidente : ce nouveau régime représente un véritable changement de paradigme dans la manière d’envisager la protection sociale, en basculant vers l’employeur et l’agent une partie de son financement, que les déremboursements accélèrent.

Ce « paquet salarial » porte ainsi en lui le germe de la destruction de la sécurité sociale ainsi que des mutuelles traditionnelles construites par et pour les salariés depuis des décennies.

 

Ensuite, même si certains pourront s’y retrouver, nombre d’agents actifs risquent de payer plus cher qu’actuellement pour des garanties à peu près équivalentes, en particulier les plus précaires. Il en va de même pour les retraités qui choisiraient de rejoindre le régime. Sans parler des dérives tarifaires actuelles, malgré une hausse anticipée sur trois années de montée en charge, ou encore l’expérience de la protection sociale dans le privé avec ses fiasco notables.

Enfin, la dernière raison repose sur le découplage santé/prévoyance. Alors que pour certaines mutuelles, tout est compris dans le même contrat, la découplage entrainera deux contrats, voire trois si on y ajoute la garantie optionnelle obsèques et dépendance.

On veut nous faire croire à un cadeau de la part de l’employeur, mais la PSC va être financée avec les économies réalisées sur la masse salariale. Avec les suppressions de postes pour favoriser notamment les externalisations, et les réductions de fonctionnement.

 

La FNEC FP-FO continuera de défendre la sécurité sociale basée sur le salaire différé, le Statut, l’augmentation du point d’indice, les conditions de santé et de travail de tous les agents l’Education nationale, de Jeunesse et Sports et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

Suite des infos : ci-dessous :

Vous voulez lire la suite ?

Contactez-nous !