Un vent de révolte souffle contre la mise en place des épreuves communes de contrôle continu (E3C). D’une part, les E3C consacrent la mise en place d’un bac local à géométrie variable afin d’en finir avec le baccalauréat national, ponctuel et anonyme. D’autre part, elles sont organisées dans le plus grand désordre avec notamment un retard dans l’ouverture de la banque nationale de sujets.

Enseignants, lycéens, parents d’élèves n’acceptent pas les E3C. Les grèves et les rassemblements se multiplient ce lundi afin d’éviter le pire pour les élèves. Que répondent le ministre et le gouvernement, qui sont responsables de cette situation chaotique ?
Vendredi 17 janvier une brutale intervention policière (violences physiques, utilisation de gaz lacrymogènes) s’est déroulée devant la porte d’entrée du lycée Hélène Boucher à Paris, à l’encontre des lycéens qui étaient rassemblés.
Samedi 18 janvier, s’adressant aux enseignants, salariés, parents d’élèves, étudiants, lycéens réunis devant le lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand pour mettre en échec les E3C, le ministre Blanquer indique « Il y aura des poursuites. » Comme par hasard, au même moment nous apprenons que des centaines de professeurs ont été rappelés à l’ordre et 50 ont écopé d’une sanction disciplinaire – avertissement ou blâme – pour avoir pris part à la grève des correcteurs au mois de juillet, pour s’opposer à la destruction du baccalauréat par le ministre.
Lundi 20 janvier, les épreuves des E3C du lycée VHB (Rennes) ont été annulées suite à une mobilisation des élèves, des parents et des professeurs. Par ailleurs, le SNFOLC 35 est signataire d’une lettre intersyndicale à destination du proviseur de cet établissement qui n’a pas hésité à menacer de licenciement les AED du lycée. Vous trouverez ci-dessous ce courrier :
Pour le SNFOLC 35, le ministre et sa réforme sont seuls responsables de la pagaille actuelle ! La répression et les intimidations doivent cesser ! Les E3C doivent être purement et simplement annulées !
Le SNFOLC 35 a envoyé un communiqué à la préfète d’Ille-et-Vilaine, au Recteur de l’Académie de Rennes et au DASEN d’Ille-et-Vilaine pour demander :
- de cesser les convocations forcées des AED et des APS.
- d’entendre les revendications des enseignants en lutte contre les E3C, lutte qui s’inscrit dans la mobilisation plus large contre le projet de réforme des retraites.
Voici ce communiqué (22/01/20) :
De la même manière, depuis 47 jours, la grève pour le retrait de la mise en place de la retraite par points est installée dans de nombreux secteurs professionnels. Alors que dans le public comme dans le privé les assemblées générales se multiplient pour préparer la grève et le blocage du pays vendredi 24 janvier, jour où le projet de loi sera présenté au conseil des ministres, le gouvernement serait bien inspiré de retirer sa réforme !
Pour le SNFOLC 35, la seule réponse à apporter à ce gouvernement répressif aux abois, c’est la multiplication des assemblées générales, des heures syndicales, dans les établissements, dans les secteurs, dans les localités, etc. pour préparer la grève pour bloquer la réforme des retraites, pour bloquer les E3C, pour dire stop à la répression et aux intimidations !
Ci-dessous le communiqué intersyndical qui a suivi (24/01/20) :