Nous étions 3 000 à manifester ce midi dans les rues de Rennes, entre la place de la République et le rectorat, en passant bien sûr sous les fenêtres de la DSDEN.
Des tracts ont été placardés sur les grilles de la DSDEN 35 pour appeler à rejoindre le mouvement, pendant que de nombreux personnels défilaient avec pancartes et banderoles par établissements.
Le rectorat a annoncé un peu plus de 40% grévistes dans le 35, donc comprendre bien plus ! Dans de nombreux collèges particulièrement, seuls deux ou trois professeurs étaient non grévistes, les vies scolaires fermées, les chefs d’établissement eux-mêmes en grève ET en manif. Plusieurs écoles ont été complètement fermées.
La ministre aura donc tout de même un mérite : faire l’unanimité contre elle et les reformes de l’éducation.
Le mot d’ordre principal des manifestantes et manifestants portait sur les mesures annoncées du « choc des savoirs », que toutes et tous contestent.
Une AG éducation s’est tenue dans l’après-midi à Rennes, AG à laquelle a participé le SNFOLC 35 et qui a réuni une cinquantaine de personnes.
Problématique posée : et ensuite, quelles perspectives ? Est-ce que « aujourd’hui » ça suffit pour gagner ?
De nombreux établissements étaient représentés dans cette AG. Parmi celles et ceux qui se sont annoncés : collège et lycée de Liffré, collège les Ormeaux (Rennes), lycée Descartes (Rennes), collège les Chalais (Rennes), écoles Clémenceau et Prévert à Rennes, collèges et lycée de Vitré, collèges et lycée de Combourg, collège de Cleunay (Rennes), LP de Coëtlogon (Rennes), cité scolaire Zola (Rennes), collège Les Gayeulles (Rennes), école de Betton… Des lycéennes et lycéens d’un établissement scolaire rennais étaient également présents.
Constat unanime : la dégradation des conditions de travail pour les élèves et les personnels, les perspectives très inquiétantes des réformes – qui ne doivent pas passer (« choc des savoirs » et reforme du LP). Comment faire barrage ?
Beaucoup ont conscience de la nécessité de passer par un mouvement fort qui reposerait sur la grève reconductible et les actions de blocage. Ils attendent des perspectives claires données par les OS nationales allant dans ce sens.
Dans l’immédiat en Ille-et-Vilaine :
– appel à refuser toutes les évaluations, les tâches administratives, les formations ;
– créer des ponts avec les autres établissements de secteur pour faire bloc à plusieurs et ainsi durcir le rapport de force ;
– informer les parents, notamment par des réunions publiques ou les portes ouvertes à venir ;
– travailler avec les lycéennes et lycéens, qui vivent eux-mêmes des situations très difficiles (plusieurs lycées ont signalé un fort taux de tentatives de suicide), et qui sont menacés de mesures particulièrement autoritaires (SNU, uniformes, pertes de nouvelles semaines de cours pour les LP notamment…).
Ce qui est revenu à plusieurs reprises : les actions de blocage (rectorat, établissements scolaires, ronds points…) et la perspective de la grève, pour lesquels le SNFOLC 35 s’est positionné.
En Ille-et-Vilaine, le 1er février constitue donc le point de départ d’une mobilisation qui va se construire dans la durée pour faire reculer le gouvernement.
Le SNFOLC 35 est prêt.