C’est par ces mots que les ouvriers de chez Renault à Cléon, ont débrayé en masse à partir du 15 mai 1968 et occupé leur usine, sans préavis et en bousculant les appareils syndicaux. Ils ne supportaient plus les journées d’action et les grèves de 24 heures sans lendemain.
Ils avaient raison et nous ferions bien de prendre la même voie. Certes, me dira
t-on, les temps ont changé, mais ce qui reste immuable c’est que sans véritable rapport de force, aujourd’hui comme hier, on n’obtient rien et on sème au final amertume, division et résignation comme en 2023 avec la bataille perdue sur les retraites.
Bayrou a égrené le 15 juillet dernier ses annonces insupportables qui sont autant d’insultes aux travailleuses, travailleurs, aux privé(e)s d’emploi, aux retraité(e)s.
Ce Robin des rois, celui qui vole les pauvres pour donner aux riches, doit être
arrêté de toute urgence sans attendre je ne sais quelle censure politique. Avec
nos armes, sur le terrain social, de « ceux qui ne sont rien » mais qui peuvent
devenir tout, s’ils s’en donnent les moyens.
Même si le plus tôt sera le mieux, la question n’est pas tant la date de l’engagement de la riposte interprofessionnelle, le 10 septembre ou autre, mais la méthode. Il faut frapper fort et durablement au portefeuille des puissants par la grève et le blocage économique pour faire éclater cette vérité intemporelle : Ils ne sont forts que de notre division et de notre indécision.
Alors, prenons ensemble notre vie en main, construisons la grève généralisée, faisons renaître l’espoir de jours heureux, imposons notre chance !
Vive la vie, vive la pensée libre, vive la Sociale ! Vive la CGT-Force Ouvrière !
25 août 2025
Fabrice LERESTIF
Secrétaire Général