Augmentation de salaire ? Le ministre nous prend pour des pigeons

« Dans le cadre de la réforme des retraites » le ministre Blanquer invite les syndicats à une parodie de négociations, dans laquelle il propose 500 millions d’euros pour 2021 en échange d’un « calendrier précis sur les missions des enseignants et leur évolution ».
 
500 millions annuels, sur l’ensemble des personnels de l’Education nationale, c’est 40 euros bruts mensuels.
 
La réforme des retraites Macron-Philippe-Berger, c’est plusieurs centaines d’euros de pension en moins par mois.
 
  • 400 euros par mois en moins de pouvoir d’achat : c’est l’effet conjugué du gel du point d’indice et de l’inflation depuis 2000, pour un personnel de catégorie A.

     

  • 300 euros par mois pour un personnel de catégorie B

     

  • 200 euros mensuels pour un personnel de catégorie C

    L’article 1 du projet de loi ne trompe personne : « garantir un même niveau de retraite pour les enseignants et chercheurs que pour des corps équivalents de même catégorie de la fonction publique », c’est garantir la baisse du niveau des pensions pour tout le monde !

Depuis le 5 décembre, dans de nombreux établissements et services, des AG quotidiennes se tiennent pour décider la grève. Les personnels de l’Education nationale sont aux côtés des cheminots, des salariés de la RATP, de l’EDF et manifestent contre « la détermination du gouvernement » à imposer un système qui fait perdre de 30 à 40% de pension. Ils manifestent contre la remise en cause de leurs droits, de leur statut, dont le Code des Pensions civiles fait partie intégrante.
 
Pas question d’accepter ce jeu de dupes !
 
Pour le ministre Blanquer, il faudrait cesser la grève, la défense des revendications, se vendre pour un plat de lentilles, et accompagner la modification de nos carrières, du temps de travail, de nos missions. La FNEC FP-FO a refusé de se ranger derrière cette mascarade. Avec sa fédération de fonctionnaires la FGFFO, la FNEC FP-FO s’est adressée au gouvernement pour exiger l’ouverture de vraies négociations portant sur l’augmentation des salaires.
 
La FNEC FP-FO le dit clairement au ministre : depuis 42 jours les salariés du public et du privé sont en grève, ils sont déterminés. Ils ne sont pas dupes des manœuvres gouvernementales, que ce soit le coup monté entre le Edouard Philippe, la CFDT et l’UNSA sur « l’âge pipeau », ou la pseudo-revalorisation annoncée à l’Education nationale.
 
AG partout pour amplifier la grève,
Retrait de la réforme universelle par points !
Les faire céder sur les retraites, c’est ouvrir la voie à la satisfaction de toutes les revendications. La FNEC FP-FO appelle les personnels à préparer et poursuivre la grève, et à participer massivement aux manifestations interprofessionnelles du 16 janvier 2020.

Retraites et âge pivot : réaction de FO

Vous trouverez, ci-dessous, le communiqué de presse de FO qui réagit aux annonces du 1er Ministre d’aujourd’hui et qui appelle « à poursuivre et renforcer la grève. »

Ce samedi 11 janvier, des dizaines de milliers de manifestants ont réaffirmé avec force leur détermination : le gouvernement doit céder. Des cortèges denses et dynamiques ont à nouveau repris sur l’air des gilets jaunes les mots d’ordre de retrait de la réforme des retraites. La détermination est là. La répression gouvernementale aussi, comme à Paris ou à Nantes, où les grenades lacrymo et les coups de matraques se sont abattus sur des manifestants pacifiques. Des militants syndicalistes ont été interpellés par la police. Un camarade du SNFOLC de la Somme va passer la nuit en garde à vue au commissariat : c’est inadmissible !

Pour le gouvernement, il y aurait d’un côté les « partenaires sociaux » qui acceptent de coopérer, et de l’autre ceux qui – en revendiquant en toute indépendance – « minent l’unité nationale« …

L’immense majorité des salariés rejette la réforme Macron-Philippe-Berger. Ils refusent ce basculement vers la fin de tous les droits collectifs et de tous les statuts.

Le SNFOLC 35 appelle à tenir partout des AG pour rassembler les personnels sur l’exigence du retrait de la réforme des retraites et organiser, étendre la grève jusqu’à satisfaction. C’est notre responsabilité, c’est la place du syndicat.

Le SNFOLC 35 appelle à poursuivre la grève !

Alors que l’année commence en pleine grève historique pour le retrait de la contre-réforme des retraites, nous avons entendu les vœux du Président de la République : au-delà des slogans et des formules creuses ressassées depuis des mois, il a décidé d’ignorer ce qui s’exprime depuis le 5 décembre.

Macron et son gouvernement nous méprisent

  • Mépris à l’égard de l’immense majorité des salariés qui refuse la destruction des droits collectifs, et ne veut pas léguer aux générations futures un système basé sur la capitalisation, géré par les fonds de pensions.

     

  • Mépris à l’égard des organisations syndicales accusées de « mensonges et de manipulations », et sommées d’accompagner la contre-réforme dans le cadre d’un pseudo compromis.

Au même moment le gouvernement poursuit la casse des statuts et des services publics

En quelques jours, le gouvernement vient de publier plusieurs décrets de régression sociale, malgré l’opposition de la majorité des organisations syndicales, dont FO :
 
  • Trois décrets d’application de la loi de transformation de la Fonction publique permettant d’une part l’ouverture de la Fonction publique à des non fonctionnaires et d’autre part l’expérimentation de ruptures conventionnelles, comme c’est déjà le cas dans le privé ; un décret sur le transfert définitif de parties des services des Dronisep aux régions ; un décret d’application de la loi anti-laïque pour « une école de la confiance » sur le financement des écoles maternelles privées par les communes ; deux décrets donnant encore plus de pouvoirs aux recteurs de région académique.

     

  • Publication de la loi de financement de la sécurité sociale, avec notamment un nouveau plan d’économies de plusieurs milliards dans la santé et la poursuite de la sous-indexation des pensions de retraite et de la plupart des prestations familiales (+ 0,3 % à comparer à une inflation de 1,2 %) c’est à dire une baisse du pouvoir d’achat.

Il faut les arrêter ! Nous pouvons les arrêter !

Le gouvernement espérait une trêve, pour casser la mobilisation qui dresse des millions de salariés contre son projet. Il a perdu son pari. La grève pour le retrait de la réforme des retraites se poursuit à la SNCF, à la RATP, dans des raffineries… Pendant les congés, de nombreux personnels de l’Education nationale ont participé aux actions de soutien à la grève, aux rassemblements, aux blocages, aux collectes pour les caisses de grève…
 
Le SNFOLC 35 appelle les personnels à se réunir en AG dès le jour de la rentrée, pour décider la poursuite de la grève.
 
Le gouvernement ne nous laisse pas d’autre choix que la grève unie jusqu’au retrait du projet gouvernemental.

Communiqué du SNFOLC 35 contre les violences policières à Rennes

Mardi 17 décembre dernier, au sortir du métro de Villejean à Rennes, des étudiants qui revenaient de la manifestation contre le projet de réforme des retraites, ont été molestés par les forces de l’ordre.
 
Un étudiant raconte : « Après la manifestation, la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention) nous attendait à la sortie du métro en haut des marches. Ils sont descendus et nous ont plaqués contre le mur. Ils nous ont insultés, fouillés et palpés, les gars comme les filles. Ils ont pris nos affaires, nos sacs, nos clés, de l’argent. Ils ont mis nos affaires dans le camion. Ils nous ont dit que pour les récupérer, nous devrions aller au commissariat et présenter des justificatifs, des factures. »
 
Peu après, devant l’université Rennes 2, des étudiants faisaient face aux forces de l’ordre qui ne respectaient pas la franchise universitaire en entrant sur le site sans y avoir été autorisées. Les étudiants ont alors été rejoints par les participants à l’AG Education qui se tenait dans un des amphis de la faculté. Le Président de l’Université de Rennes 2 est intervenu et a obtenu le départ des policiers. 
Le SNFOLC 35 condamne ces faits, ainsi que la répression et les tentatives d’intimidation que subissent les étudiants depuis le début du mouvement contre le projet de réforme Macron-Delevoye.
 
En France, l’usage de la force semble devenir monnaie courante, que ce soit dans les cortèges des manifestants, aux abords des lieux de défilé, mais également en périphérie (là où les manifestants sont attendus car rentrant chez eux, à l’exemple du métro Villejean à Rennes). 
 
Le désormais fameux délit de participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations – créé en 2010 à l’initiative du député Christian Estrosi pour lutter contre ce qu’il appelait les « violences de groupe » – permet de punir la seule intention, sans qu’aucune violence ou dégradation matérielle ait même commencé : ce délit sert désormais aux parquets à embastiller de simples manifestants.
Le SNFOLC 35 revendique la liberté de pensée, la liberté d’expression et la liberté de manifestation : elles constituent des droits fondamentaux et inaliénables qui ne peuvent être piétinées.

Le 12/11/19, stage syndical contractuels

Lieu, date et horaire :

Mardi 12 novembre de 9H à 16H à l’Union Départementale Force Ouvrière au 35 rue d’Echange à Rennes (Métro Place Sainte-Anne).

Inscription et absence de droit :

1) Contactez-nous avant le 12 octobre 2019.

2) Le syndicat vous remettra par mail une convocation que vous devrez déposer au secrétariat du chef d’établissement au plus tard le mardi 12 octobre.

3) Le jour du stage nous vous remettrons une attestation de participation.

Cette absence est une absence de droit. Elle est déduite du temps de travail. Vous n’aurez pas à rattraper les heures que vous auriez dû effectuer ce jour-là dans votre établissement.

4) Possibilité de déjeuner sur place, avec une participation financière de 4 euros. Nous signaler votre présence au repas par mail.